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Marsad Majles

Représentant de l’union tunisienne de l'agriculture et de la pêche : 

On n’est pas d’accord sur plusieurs points inscrits dans ce plan de développement :

Crise dans plusieurs secteurs et concernent la vente de plusieurs produits : dattes, produit laitier et plus précisément la surproduction du lait, les produits de volailles. 

Plusieurs terres et de surface sont soumises au risque d’érosion. 

Plusieurs problèmes et complexités concernant les terres agricoles (domaine de l’Etat, domaine privé).

Absence de toutes aides et subventions lors des catastrophes naturelles. 

Stratégie non efficace pour la promotion et pour le développement de l’exportation de nos produits. 

Aucune stratégie pour attirer les jeunes afin de travailler dans le secteur agricole. 

Je tiens à noter qu’on n’a pas participé dans la préparation de ce plan de développement, l’approche participative n’a pas été respectée, on aurait aimé qu’on nous demande de participer dans les ateliers de préparation, on a tellement à ajouter. 

Représentant de l’union tunisienne de l'agriculture et de la pêche : 

Toutes les soit disant mesures stratégiques inscrites dans ce plan quinquennal figuraient dans tous les plans précédents. On a copié les autres plans.

3 millions de m2 de nos terres sont soumises au risque de l’érosion. 

Notre terre n’est pas très fertile, comment demandons-nous aux agriculteurs d’augmenter sa productivité ? 

65% des eaux d’irrigations mises à dispositions ont une salinité de plus de 3g/l. 

Représentant de l’union tunisienne de l'agriculture et de la pêche : 

Tous les gouvernements qui se sont succédé ont toujours porté des slogans mais sans actions en ce qui concerne le secteur agricole. 

On s’acharne contre l’agriculteur sur les plateaux télé sans expliquer aux citoyens que l’agriculteur est le maillon faible dans ce secteur et qu’il n’est pas responsable de l’élévation des prix. 

Vous continuez à verser de l’argent dans le secteur de tourisme qui est un secteur instable et vous refusez d’allouer une ligne de crédit de 2Millions de dinars pour l’assurance relatives aux événements météorologiques extrêmes. D’accord, on peut comprendre que la situation économique est assez faible, pourquoi  refuse-t-on alors d’appliquer les mesures que nous proposons pour combattre la contrebande. 

7000 agriculteurs ont quitté le secteur de viandes de volailles dans les 4 années précédentes suite à la décision signé par le ministre du commerce qui limite le nombre des poules mères afin d’éviter la surproduction d’œufs. 

Le monopole du secteur laitier rend les choses difficiles pour les petits agriculteurs. 

[Intervention des députés]

Mohamed Ben Salem (Ennahdha) : 

Les agriculteurs refusent de payer les tarifs combinées qui concernent les dépenses du réseau des eaux d’irrigation. 

On aurait aimé que vous nous présentiez des propositions concrètes au lieu d’exprimer votre mécontentement de ce plan de développement seulement. 

On ne devrait plus gérer la pénurie et augmenter notre production pour pouvoir stabiliser notre exportation. On consomme à peu près 10000 tonnes de viandes de volailles chaque mois, lorsqu’on produit 105000 tonnes on parle de surproduction et on commence à s’alarmer. Pour assurer une exportation à la Lybie et l’Algérie (qui importent de la Jordanie et de la Turquie) on devrait produire aux alentours de 15000 tonnes de viandes de volailles et commencer l’exportation. J’ai même suggérer que les agriculteurs tunisiens s’installe en Lybie et qu’ils commencent la production pour le marché local libyen sur le champ. 

En ce qui concerne les dattes, nous exportons vers 62 pays, nous devrons commencer l’exportation des dattes algériennes puisqu’ils n’ont pas cette ouverture vers les marchés internationaux. 

On a l’opportunité de se localiser à la frontière du premier pays importateur de lait, l’Algérie importe le lait en poudre et le dilate en eau, je suggère l’augmentation de notre production laitière, et instaurer même une subvention étatique de 100 ou de 200 millimes  pour l’emballage du lait et son exportation  vers les marchés algériens. 

Mohamed Fadhel Ben Omrane (Nidaa Tounis) :

Présentez nous votre vision relative à votre secteur, surtout en ce qui concerne le réaménagement des terres, l’ouverture à des nouveaux marchés, et la valorisation du secteur agricole dans l’économie tunisienne. 

Hedi Ben Brahem (Ennahdha) :

L’un de nos points faibles est la non maitrise du marketing. 

On est tous d’accord sur la nécessité de promouvoir et de développer le secteur agricole et sur l’importance de ce secteur pour notre économie. 

On a parlé d’un grand projet pour le dessalement des eaux de mer qui sera employées pour l’irrigation de 10000ha de terres d’irrigation, tout en sachant qu’1 ha emploie 2 personnes, on aura 20000 personnes employées grâce à ce projet. Est-ce que vous êtes en train de suivre la réalisation de ce projet ? Est ce que vous le supportez ? 

En ce qui concerne la pêche, plusieurs mesures doivent être prises, combattre le braconnage, achat des équipements modernes afin de diversifier les produits pêchés.

Samia Abbou (Bloc Démocrate) :

On devrait parler de la place du secteur agricole dans notre économie et comment est considéré dans les politiques de l’Etat. En se rappelant des propositions remises lors de l’examen de la loi d‘investissement qui organisera la vente des terres agricoles qui font partie du domaine de l’Etat au profit des investisseurs étrangers. 

Formation inexistante des agriculteurs, comment parle-t-on du développement de l’agriculture quand on marginalise ce secteur et qu’on ne pense pas à développer notre savoir faire afin de d’augmenter notre compétitivité. 

On devrait trouver des solutions durables pour collecter les eaux de fuite, pour valoriser chaque goutte d’eau et surtout on devrait se focaliser sur la distribution de ces eaux. 

Ali Laaraiedh (Ennahdha) :

Quelle stratégie proposez-vous, quelle est votre vision pour votre secteur ? 

Quels marchés voulez-vous ciblez , les marchés arabes ou bien européens ?

Le ministère de l’agriculture comporte 146 directions générales, est ce que vous jugez que c’est trop, ou bien qu’il reste encore d’autres domaines non représentés dans l’organigramme du ministère ? 

Est-ce que vous estimez qu’on devrait se concentrer sur la production des produits traditionnels et pour lesquels notre pays est très connu, ou bien devrait-on diversifier notre production ? 

Quel est le profil de l’agriculteur qu’on devrait former pour nous développer au futur, tout en considérant la compétitivité, la nécessité d’augmenter la production ? 

Représentant de l’union tunisienne de l'agriculture et de la pêche : 

On a exprimé notre désaccord avec ce qui était inscrit comme projets réalisés dans ce plan de développement parce que tout simplement ces projets n’ont pas été réalisés. 

Je vous rappelle que nous représentons l’union tunisienne de l’agriculture, qu’on est là pour vous décrire nos difficultés, pour proposer et n’ont pas pour assumer quoi que ce soit, on ne représente pas le gouvernement et on n’est pas sensé le faire. 

On a précédemment proposé des solutions pour nos problèmes, mais ce n’est pas à nous de définir les grandes stratégies. Que le ministère définisse les grandes lignes et on s’occupera des détails. 

On peut vous envoyer nos recommandations écrites. 

[Passage à l’examen des rapports de la commission relatifs aux projets de loi N°52/2016, N°68/2016, N°06/2017]

Les membres de la commission présents (Mongi Rahoui, Hedi Ben Brahem, Ali Laaraiedh) approuvent les 3 rapports et décident de remettre la reformulation ou bien la correction de certaines fautes  =aux membres du bureau de la commission, qui doivent signer et déposer ces rapports au bureau de l’ARP qui se réunit aujourd’hui afin de  fixer une date d’examen en plénière.