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مرصد مجلس
  • الاستماع الى السيدة وزيرة السياحة و الصناعات التقليدية بخصوص تفعيل الاجراءات المتخذة لفائدة القطاع و مناقشة مقترحات مهن القطاع و توصيات اللجنة
ساعة بداية الجلسة المتوقع : 12:00
بداية الجلسة 13:15
نهاية الجلسة 15:45
ساعات التاخير 1س 15دق
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La commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et les services liés s’est réunie le 30 Juillet 2015 pour auditionner la ministre du tourisme et de l'artisanat concernant la mise en œuvre des mesures prises en faveur du secteur et discuter des propositions des professions du secteur ainsi que des recommandations de la commission.

Hedi Soula (Ennahdha) :

Nous allons auditionner Mme la ministre du tourisme sur la situation actuelle du tourisme surtout après l'attaque terroriste qui s'est déroulée à Sousse.

On a auditionné les techniciens le 10 juillet 2015 et je pense que vous avez eu le rapport.

Salma Elloumi, ministre du tourisme:

Le secteur touristique est un secteur stratégique.

Le tourisme dans le monde a un taux de croissance de 5%.

La capacité d'accueil entre 1980 et 2010 a été augmenté.

En 2010, les revenus des devises étrangères ont atteint 3.5 MD

Ce secteur a permis de trouver une solution au chômage, 400.000 emplois directs et 1.000 indirects.

A partir de 2010, les indices de développement ont diminué à cause de problèmes organisationnels. Cette diminution a été accentuée lors de la période transitoire qu'a connu le pays en 2011.

Il y a des décisions importantes qui ont été prises le 17 février 2015 et le 7 avril 2015 comme par exemple l'annulation de visa et l'assouplissement de la procédure de son octroi pour certains pays africains et asiatiques, et la concentration du travail sur le marché algérien et le tourisme intérieur dans le domaine de l'accueil et la simplification des procédures. 

Après les événements de Charlie Hebdo, on a senti que le tourisme a commencé à être lésé ensuite après l'attaque du Bardo, il y a eu beaucoup d'annulations de réservations mais il y a eu des personnalités françaises influentes qui sont venues en Tunisie pour encourager le tourisme. Il y a également eu des visites d'artistes et on a senti qu'il y avait de l'espoir. Ensuite avec l'attaque de Sousse, ca a été une catastrophe. 

On a beaucoup coopérer avec la France, l'Italie, la Grande Bretagne, l'Allemagne et l'Algérie aussi.

Après les événements de Ghriba, on a perdu les touristes allemands parce qu'on a été accusé de divulguer des informations faussées, et après les événements de Sousse, il y a eu des annulations massives.

Avant hier on a fait une réunion avec l'UGTT, et on a des programmes pour encourager les artisans.

Il y a une surproduction de lait et d'œufs à cause de la diminution du tourisme, il n'y a pas de marché pour les absorber, il faut donc trouver une solution.

Il y a des hôtels qui vont être fermés, il y a des gens qui vont être au chômage. Le ministère des affaires sociales attribue une prime à ceux qui ont arrêté de travailler et ils bénéficient de la couverture sociale.

Les propriétaires d'hôtels ne peuvent pas payer leurs dettes. On a décidé que ces dettes vont être reportés sans qu'ils aient à payer une pénalité.

Pour les propriétaires d'hôtels qui ont des emprunts par les banques, leurs banques communiquent l'information à la banque centrale qui les prive d'avoir un emprunt par la suite. On a demandé à la banque centrale de classifier les échéances de ces emprunts et qu'ils ne payent pas les pénalités de retard.

On a pensé à un allégement par rapport à l'impôt concernant la plus value de 12% à 8%, la reclassification des dettes fiscales pour les entreprises touristiques et ses dettes envers la STEG et SONED,  ainsi que l'annulation de la taxe de sortie du territoire tunisien qui est d'une valeur de 30 dinars.

C'est une situation exceptionnelle et on va s'en sortir, on est entrain de travailler pour changer l'image qu'ont les étrangers de la Tunisie.

On a préparé 15 courts métrages qui montrent la véritable image de la Tunisie: Beaucoup de profils de tunisiens qui parleront et qui feront référence à la diversité.

Il y a des investisseurs chinois qui vont venir mi-septembre.

Mohamed Saidane (Nidaa Tounes) :

Les attaques de Bardo et de Sousse montrent qu'on est entrain de s'autodétruire. On n'a pas arrêté de publier les photos de cadavres. A New York, il y a eu 3000 morts mais aucune photo de cadavre.

Vous ave parlé de tourisme intérieur et la diminution des prix, on ne l'a pas vu. En ce moment en Tunisie, la  semaine dans un hôtel à Djerba est à 3000 DT alors qu'en Turquie à 1200 DT.

Salem Hamdi (Nidaa Tounes) :

Je voudrai connaitre le prix de ces procédures ?

Les hommes d'affaires n'ont pas exploité la révolution tunisienne pour encourager le tourisme en disant au monde entier que la Tunisie a fait une révolution pacifique.

Apres l'attaque de Sousse, les professionnels du domaine doivent penser à une autre alternative, une autre vision du tourisme.

Faycel Tebini (Social démocrate) :

On a juré sur l'honneur ensemble et on l'a fait devant tout le peuple tunisien.

Moi je suis heureux de votre effort en tant que ministre du tourisme.

Les pays ne sont pas dirigés par l'affection et les rêves, il y a une réalité.

On veut sauver ceux qui sont dans le secteur du tourisme et non pas le tourisme.

Le tourisme concerne aussi les conducteurs de calèches non pas seulement les hommes d'affaires.

Pourquoi on tourne au tour d'un sujet alors qu'il s'agit d'avoir des préférences pour un secteur par rapport à un autre secteur et de région par rapport à une autre région ?

Est ce qu'on parle du passé, du présent ou de l'avenir du tourisme ? Est ce qu'on veut sauver le tourisme ou les hommes d'affaires qui sont dans le tourisme ?

Si on veut parler de l'avenir du tourisme, le tourisme qui ne se concentre que sur les plages n'a plus lieu d'être.

On dirait qu'on attendait l'opération terroriste de Sousse pour investir.

Zouheir Rajbi (Ennahdha) :

D'ou est ce qu'on aura l'argent pour mettre en œuvre toutes les réformes proposées ?

Il y a des procédures fiscales qui sont très dangereuses comme la diminution de l'impôt sur la plus value 

La loi de finances complémentaire est déjà arrivée a l'assemblée, ce débat aurait du se faire avant cela.

Notre diplomatie n'est pas active, normalement elle cherche des alternatives. Il y a une absence quasi-totale du ministère chargé des affaires étrangères.

Haykel Belgacem (Front Populaire) :

C'est vrai que le secteur touristique procure 400.000 emplois mais sur le plan pratique ce n'est pas la même chose. Il y a même des licenciements collectifs des travailleurs.

Les billets de Tunisair sont les plus chers dans le monde.

Il faut une solidarité mais il faut que ce soit dans un cadre équitable et transparent.

Mohamed Ali Bedoui (Ennahdha) :

Le secteur du tourisme est polyvalent, il concerne également le transport.

J'étais assis à l'Africa, j'ai entendu des touristes parler des taxistes qui ne veulent pas mettre le compteur et qui proposent des prix exorbitants.

Les touristes choisissent désormais le Maroc.

La Tunisie est concentrée sur l'Europe de l'Est, alors que cette gamme la est capable de vendre un pantalon pour pouvoir rentrer.

Pourquoi on n'ouvre pas l'espace aérien tunisien pour d'autres sociétés ? Pourquoi on se limite à Tunisair qui a des services médiocres ?

Abderazek Chraiet (Aucun groupe) :

Le secteur touristique est un secteur stratégique.

On est dans une situation difficile et toute notre économie est entrain de s'écrouler

On demande au gouvernement de redonner confiance aux hommes d'affaires qui veulent investir.

Il y a un courant contre les hommes d'affaires et les investisseurs et beaucoup pensent qu'ils sont tous des voleurs ou qu'ils se sont enrichis sur le dos des hommes d'affaires.

L'endettement ne concerne pas que le tourisme mais aussi et surtout l'agriculture ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose parce que sans enthousiasme rien ne peut se faire.

Mohamed Anouar Adhar (Afek Tounes) :

Concernant l'endettement, on ne trouvera pas une solution, cela a toujours été comme ca.

Il faut aussi inciter les tunisiens a l'étranger de venir et d'encourager le tourisme en encourageant leurs amis étrangers à venir.

Aujourd'hui le tourisme est en difficulté mais les agents de sécurité et les militaires sont en difficulté aussi.

Il faut un nouveau programme, après si le domaine est fatigué, et il est à bout, on n'y peut rien.

Abderraouf El May (Nidaa Tounes) :

Il faut arrêter d'utiliser les tunisiens a l'étranger comme solution a chaque fois.

Je pense que la saison 2015 est finie, il faut l'assumer.

Le drapeau de la Tunisie n'est pas représenté dans les publicités de tourisme ce qui n'est pas normal. Il y a beaucoup de confusion entre la Tunisie et la Turquie a cause du drapeau.

Ikram Moulahi (Nidaa Tounes) :

Pourquoi ne pas mettre en pratique la discrimination positive à Kasserine ?

On propose par exemple une exonération d'impôts pendant 5 ans pour ceux qui veulent y investir ?

Hedi Soula (Ennahdha) :

Quelle est la vision du ministère de tourisme pour sauver le secteur ? Quelle est la stratégie ?

Il y a eu des étrangers qui sont venus en Tunisie un indien et une suisse mariés et qui ont été maltraités.

Salma Elloumi, ministre du tourisme :

Pour le marché tunisien : On a pris des procédures avant l'attaque de Sousse pour réduire les prix des billets pour le transport aérien et maritime.

Après l'attaque de Sousse, on a demandé aux propriétaires d'hôtels de réduire leurs tarifs.

Il y a des sites où les hôtels qui ont accepté de faire des réductions peuvent mettre leurs annonces.

Dans le monde entier le secteur touristique est en développement, dans un pays comme le notre, riche en histoire, il faut revoir la qualité de produits. En Espagne, ils ont gâché plusieurs zones touristiques mais ils se sont vite rétablis parce qu'ils ont tout corrigé. Le touriste qui vient en Tunisie, il veut manger des produits locaux et non pas industriels, il veut vivre avec les locaux. Il y a également le tourisme médical (les libyens par exemple), le tourisme culturel, le tourisme dans les déserts.

Il faut améliorer la formation dans le domaine du tourisme.

On a consacré un budget pour le tourisme intérieur.

On a fait des auditions avec des experts et la commission des finances. Chaque problème exposé ne fait jamais objet d'accord.

Pour le transport aérien, ils disent que la dépense se fait lors de l'atterrissage et le décollage dans le sens où on a proposé de faire vivre l'aéroport de Tozeur par des transits à Djerba et cela a été confronté à ce problème.

Il y a une volonté d'améliorer le secteur parce que plusieurs autres secteurs y sont liés.

Safia Khalfi (Ennahdha) :

Pour les hôtels qui ont refusé de faire des réductions, d'une part ils ont des avantages d'autre part ils refusent ? Où est le rôle du ministère de tourisme?

Salma Elloumi, ministre du tourisme :

Celui qui travaille ne va pas avoir ses avantages, on n'aide que ceux qui en ont besoin.