Début de la réunion de la commission des droits et libertés à 14h05 avec les représentants de la commission des affaires étrangères du parlement européen. 

Les représentants du parlement européen prennent la parole. Selon eux les relations entre la Tunisie et l’Europe sont cruciales. L’Union Européenne estime que sa coopération avec la Tunisie est primordiale. La coopération économique doit selon eux être accompagnée d’une volonté politique très forte. Il y a un problème de fuite des cerveaux. En Italie le problème existe aussi. Il faudrait discuter et trouver des solutions allant dans le sens d’un échange des deux côtés. il en est de même pour la lutte contre le terrorisme. Les deux entités doivent discuter afin de trouver des solutions conjointes à ce fléau. 

Bochra Belhaj Hmida (Mouvement Nidaa Tounes) :

Il faudrait procéder à une évaluation. Cette évaluation sera la base de l’entraide. Sur le plan législatif la Tunisie est sur la bonne voix. Nous avons entamé une réforme législative. Nous avons cependant encore du travail à faire. Les réformes sont nombreuses. La réforme de la justice par exemple n’est plus au stade de la justice mais au stade de l’administration. La justice est actuellement en déphasage avec la constitution tunisienne. Il y a un travail très important à faire avec l’aide de l’Union Européenne. Ce qui m’intéresserait personnellement c’est un accompagnement de l’Union Européenne. Il est vrai que les prisons sont pleines et il a été constaté qu’elles sont des écoles de terrorisme. Ce n’est pas normal qu’autant de jeunes se trouvent en prison pour des délits mineurs et des délits qui ne devraient même pas être considérés comme tel.

Mohamed Frikha (Mouvement Ennahdha) :

La situation géopolitique a changé durant ces dernières années. Tous les pays sont menacés de terrorisme. Je pense qu’il faudrait organiser une conférence conjointe pour réfléchir sur les différents thèmes, économie, politique, terrorisme. 

Naoufel Jammali (Mouvement Ennahdha) :

La Tunisie a changé. Les accords que nous allons signer ne seront pas fait de manière verticale entre la commission européenne et l’exécutif. Il y a des tunisiens qui seront prêts a descendre dans la rue. Il y a des parties de la société civile entre autre qui sont très méfiants. Il faudrait donc repenser la manière de négocier les accords et impliquer les diverses parties dans le processus de négociation. 

Rabha Ben Hassine (Mouvement Nidaa Tounes) :

A mon sens un des domaines les plus importants dans lequel nous devons coopérer avec l’Union Européenne est le secteur du tourisme. Il a été touché par le terrorisme et c’est un coup directement porté contre notre économie. Il est vrai que les renseignements et les services secrets sont importants mais il est aussi de votre devoir d’encourager et de convaincre vos citoyens de venir visiter la Tunisie. 

Levée de la réunion à 15h51.