Le 03 Novembre 2015 à 10h.
La commission, programmée à 9h, n’a commencé qu’à 10h.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On remercie les citoyens et les gouverneurs qui nous ont très bien reçus et les représentants des médias locaux et les députés originaires de ces régions qui nous ont accompagnés lors de notre visite.
Les raisons de cette visite : faire une consultation de l’état de lieu de la vente et de la production des dattes qui est entourée de plusieurs difficultés (sachant que les dattes se présentent comme étant le deuxième produit d’exportation dans notre pays)
Ce qu’on a soulevé : les difficultés proviennent de la monopolisation qui affecte la vente des petits agriculteurs.
Les solutions qu’on a proposé est de stocker ces quantités produites dans dépôts de légumes et de fruits et d’offrir une avance pour les agriculteurs afin de dépasser cette période de baisse.
Cette difficulté est temporaire et il y a d’autres qui persistent : le prix cher de l’eau, l’élargissement illégal des terres, mal formation de l’agriculteur, etc.
On aimerait que l’étape d’emballage se réalise sur place puisque cette étape présente beaucoup d’offre d’emploi pour les citoyens originaires de ces régions.
Etablir différentes gammes de dattes selon la qualité afin de leur affecter différents prix.
Etablir un office Nationale des dattes ou bien n’importe quel établissement qui s’occupe principalement de la production des dattes et qui coopère avec les agriculteurs afin de trouver des solutions aux difficultés de production, de les former et de faciliter les opérations de ventes et d’exportations.
Etablir un grand marché pour les dattes à Tozeur.
Zouhaier Rajbi remercie les députés des gouvernorats concerné et commence à lire le rapport.
Mahmoud Kahri (Union Politique Libre)
Je ne suis pas d’accord avec le titre du rapport, notre visite n’était pas dans le cadre d’un suivi ordinaire.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
Nous avons programmé des visites des champs de productions des grandes cultures auparavant et cette visite peut être considérer comme une.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Cette visite était suite à la demande de certains collègues qui était suite à l’appel de certains agriculteurs donc je pense que l’expression « évaluation des difficultés » doit être ajouté au titre.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
La production était auparavant florissante à cause des corrompus qui essayait de blanchir leur argent en achetant des dattes et vous n’avez aucune idée à quel point les prix de ventes pouvaient être élevés.
Concernant la coupure d’eau (qui est en premier lieu à cause de la coupure de courant électrique de la part de la STEG) Vous devez exiger que la coupure de courant électrique ne prend place qu’après l’autorisation du gouverneur parce que cette coupure peut affecter tout le secteur d’agriculture dans ces régions.
Mahmoud Kahri (Union Politique Libre)
Ce qu’on a vu lors de notre visite est très déplaisant, la loi de concurrence a été élaborée mais elle n’est pas encore appliquée en réalité. Ces difficultés qu’on a soulevées dans le secteur des dattes, nous les retrouverons dans le secteur des olives. Le gouvernement ne s’est pas encore résolu pour combattre les corruptions dans ces secteurs.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
Pour la première fois, les membres d’une commission visitent ces régions et s’intéressent à leurs difficultés. Passons maintenant aux propositions de résolution sachant que je reçois chaque jour des appels des agriculteurs pour savoir où on est.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Nous avons fait un constat de tous les problèmes de production et de vente, je pense que le rapport doit comporter une explication détaillée des difficultés qu’on constaté et de nos propositions de solutions.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
L’état de production dans Kébili et Tozeur n’est pas du tout similaire. Ce qu’on a vu en Tozeur était en dessous de l’acceptable, les mesures doit être urgente en Tozeur. Vous, députés de cette région, devez imposez l’établissement d’un marché de dattes d’urgence en Tozeur.
Les agriculteurs ont proposé une solution qui n’est pas mentionnés dans le rapport : ils demandent au premier ministre qu’il instaure une autorisation spéciale aux citoyens libyens afin d’acheter leurs produits sans passer par le transfert bancaire transfert bancaire (mais plutôt en espèces).
Mohamed Hedi gueddich (Mouvement Nidaa Tounes)
C’est une première qu’on s’intéresse à ce secteur et qu’on commence à analyser ces difficultés.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On doit se focaliser sur les difficultés temporaires et puis passons aux difficultés structurelles.
Parmi les difficultés temporaires on trouve la baisse de vente des dattes, on propose qu’on se tourne aux dépôts de stockage des légumes et des fruits pour stocker les quantités produites et dépasser cette période.
Il faut sensibiliser et imposer plus de mesures régulatrices à propos de ce secteur malgré que ce n’est pas un aliment de base mais c’est un élément moteur et fondateur de l’importation tunisienne.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Pourquoi ne pas se regrouper afin d’établir leurs dépôts de stockage propres à eux.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
Ils ne se regrouperont jamais et ils se mettront jamais d’accord entre eux.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Ils ne veulent pas considérer cette solution, ils veulent que l’Etat achète leurs produits et qu’il s’occupe lui-même du marché et de la vente.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
La situation est assez compliquée, le circuit libyen ne représente que 3% de la vente, je pense que les propositions qu’on a présenté seront satisfaisantes.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
Il y a des décisions qui ont été prises, certes, mais, notre problème dans ce pays est qu’on ne les applique jamais. C’est à vous députés de ces régions de suivre l’état et de nous informer sur l’avancement de la situation sinon on doit soumettre plus de pression.
Il faut installer un dépôt de stockage dans ces régions.
Pourquoi les prix des ventes dans les marchés locaux sont très élevés pendant que l’agriculteur alerte une baisse de vente.
Les agriculteurs se demandent pourquoi l’Etat ne n’achète pas les quantités produites ? Je pense que cette alternative trainera plus de corruption et plus de faillite.
Pourquoi doit-on instaurer un office de dattes ? Y a-t-il un office national dans ce pays qui ne soit pas en faillite ? Pourquoi ne pas restructurer le groupement des agriculteurs et le soutenir tout simplement.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
L’Etat doit prendre des mesures en urgences parce que d’ici 15 jours la production de dattes sera pourrie.
Je propose qu’au lieu d’uniquement stocker les quantités produites, les chefs des dépôts de stockage achètent ces quantités produites parce que ceux qui se procurent les champs n’ont pas les moyens de récolter leurs produits.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Pourquoi pas le ministère de commerce ne se procure pas des quantités afin de réguler le marché.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
Le commerçant le plus défaillant est l’Etat. De plus, les dattes ne sont pas un produit alimentaire de base.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
Les agriculteurs doivent assumer les dépenses de la récolte et déposer leur production dans les dépôts de stockage pour une dure de 1 mois à 4 mois et de toute façon ils vont recevoir des subventions.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
Revenons au problème de la coupure de l’eau, comment résoudre ce problème. Rappelons que les coupures sont suites à un non payement des factures.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Le prix de 1m3 d’eau est très cher.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa)
Rappelons que l’eau est subventionné par l’Etat le 1m3 coute 750 millimes mais il est vendu à 150 millimes et quelques.
Safia Khalfi (Mouvement Ennahdha)
On doit tabuler les dettes et les redistribuer pour un payement ultérieur pour plusieurs mois.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
On doit supprimer toutes les dettes ultérieurs, personnes ne pourra les payer.
Safia khalfi (Mouvement Ennahdha)
Si on ne va pas tous payer nos dettes, comment on va faire ?
En Kasserine on a eu les mêmes problèmes, et on pu planifier le payement des dettes avec facilités et ça été une alternative très réussie.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
L’élargissement non autorisé des terres des champs fait partie des difficultés à long terme.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Il faut les inciter à utiliser des méthodes économiques de production (arrosage).
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
On doit inciter les agriculteurs à utiliser l’arrosage de gouttes à gouttes et les aider à les procurer.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
Il y a des subventions de 60 % pour l’achat de ces équipements.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Les subventions sont allouées à ceux qui ont des autorisations.
Il y a aussi des ravageurs et des parasites qui peuvent atteindre les dattes et les palmiers et qui peuvent affecter la production. La propagation de ces parasites provient des plantes amenées de l’Algérie que les agriculteurs achètent sans contrôle.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On peut établir une plantation dont le groupement est responsable afin de produire des plantes dont on connait l’origine et que les agriculteurs peuvent exploiter et les planter dans leurs terres.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
Ceci est techniquement impossible (car la plante mère doit être proche de la plante produite et en cas de transfert, elle peut être détruite), la seule solution est de renforcer le contrôle de l’Etat au frontière.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
Les élargissements non autorisés (110 hectares) ont été établit suivant des méthodes bien définies et très maitrisées donc je propose qu’on les intègre et s’il y aurait d’autres élargissements on doit imposer qu’ils soient adopté par un regroupement et qu’ils doivent suivre le cahier de charge imposé.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
Parfois le retardement des opérations de transfert à la douane rend les quantités d’exportation défectueuses.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
J’appuie la dernière intervention de Mr Abderrazek , il ya deux personnes qui sont en prison et un en fuites en Kébili suites à ce genre de difficultés.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
Si on peut les convaincre de rejoindre des coopérations ou n’importe quelle autre forme de regroupement afin de gérer leur production et la vente.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Ça sera la solution optimale, et on peut exiger lors de la demande de prêts ou de subventions qu’il soit un membre d’une coopération.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
La base fondamentale des coopérations est la liberté la liberté des personnes à les intégrer.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
On peut inciter les acheteurs à n’acheter que les produits des agriculteurs qui intègrent une coopération.
Haykel Belgacem (Front Populaire)
Il faut adopter des manœuvres et des méthodes de sensibilisation.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On peut inciter à offrir des fonds et des subventions aux coopérations.
Zouheir Rajbi (Mouvement Ennahdha)
Je pense que les méthodes de sensibilisation seraient la meilleure solution. Si on peut arranger des réunions et qu’on essaye de leur expliquer les moyens de travail, les objectifs et les avantages des coopérations, on pourra les convaincre.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
Les intérêts des dettes doivent être supprimés car l’agriculteur ne peut pas les payer.
Par exemple si vous recevez un prêt de 1000dt, après 10 ans vous serez amener à payer 17000dt.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
Qui pourrait garantir que l’agriculteur n’accumulera pas d’autres dettes après la suppression de ces intérêts.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Pourquoi ne pas établir des contrats de production comme ça l’agriculteur sera sure que sa production sera exportée et l’exportateur soit sure de la qualité qu’il va acheter.
Aberrazek Chraiet (Majd el Jarid)
L’exportation n’a pas de problème, on exporte maintenant au marché américain qui est le plus difficile en termes de critère d’achat.
Ibrahim Ben Said (Congrès Pour la République)
Le problème n’est pas au niveau des grandes campagnes d’exportations Il ya des intervenants entre l’agriculteur et ces campagnes qui appliquent beaucoup de pression afin de vendre au prix qu’ils choisissent. La solution doit être politique et les prix doit être fixer par l’Etat. Ce secteur est très important et il touchera plus de deux gouvernorats et plus de 3000 familles.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On doit présenter des propositions de solution. On a proposé que les dépôts de fruits et légumes installés dans la région stocke les quantités produites en dattes pour cette période jusqu’à l’élévation des prix.
Ibrahim Ben Said (Congrès Pour la République)
Ceci n’est pas la solution optimale car en Kébili il n’y a pas assez de dépôt de stockage pour stocker toute la production, ils ne seront jamais suffisants, j’impose que ma proposition soit écrite qui consiste à l’achat d’une partie de la quantité produite.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
Il y a un responsable de dépôt qui était d’accord pour acheter une partie de la quantité produite à peu près 4000 tonnes.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
Est-ce que cette proposition résoudra le problème ?
Ibrahim Ben Said (Congrès Pour la République)
Pour quoi vous insistez à ne pas présenter cette proposition ?
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On essaye de comprendre les propositions et de les analyser et d’en discuter entre nous.
Ibrahim Ben Said (Congrès Pour la République)
Il y a ceux qui poussent pour que les dépôts n’achètent pas une partie des quantités produites. Même si cette proposition ne résoudra pas le problème en totalité, elle ne posera pas de problème.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
Il y aura une généralisation dans les autres secteurs afin d’adopter cette solution.
Mahbouba Bendhifallah (Mouvement Ennahdha)
Et pourquoi pas, si ça va résoudre des états de crise
Ibrahim Ben Said (Congrès Pour la République)
Pourquoi ne pas la mentionner dans notre rapport ?
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On va inclure toutes les procédures qui ont été proposées lors de la réunion avec les agriculteurs du 26/10/2015.
On demandera de planifier et de réaliser les procédures sur les quelles on s’est mis d’accord.
Salem Hamdi (Mouvement Nidaa Tounes)
On peut proposer que le gouvernement réunie quelques exportateurs afin de discuter de cette état de crise.
Hedi Soula (Mouvement Ennahdha)
On va inclure cette proposition.
